Potosí se trouve à une altitude de 4 070 m et comptait environ 164 480 habitants en 2007. C'est une des villes les plus hautes du monde, construite au pied du Cerro Rico (« Montagne riche »), une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4 824 m. La vieille ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Ville de la honte pour l'Europe pour y avoir pillé la Bolivie de ses richesses minières (argent pur!) et pour n'y avoir laissé que la désolation et les os de plusieurs millions d'esclaves et de travailleurs (certaines estimations vont jusqu'à 6 millions). Depuis 1545, ce sont plus de 30.000 tonnes d'argent qui furent extraites du Cerro Rico, et directement envoyées vers l'Europe. Au début, le minerai était si riche qu'il n'avait pas besoin d’être traité. Les espagnols développèrent a grande échelle la culture de coca pour "nourrir" et "encourager" leur main d'oeuvre. Au 17ème siècle, Potosi était la plus grande ville d’Amérique et d'Europe.
Nous sommes donc descendu dans l'une de ces mines encore en activité. Une plongée bien réelle dans un univers à la Germinal avec le corps courbé en 2, les pieds dans l'eau, la lampe à la main, le casque sur la tête et de l'air impur à volonté.
La mine visitée était faite sur 5 niveaux de galeries. Du niveau d'extraction à la sortie, ce sont plus de 80m de dénivelée où tout est remonté à la force humaine ou à dos d'hommes. De minuscules boyaux permettent de passer d'un niveau à l'autre avec de délicats passages d'escalade. Au 3ème niveau, les minerais sont transportés dans des wagons de 2 tonnes poussés et tirés ... par des hommes (parfois des ados d'une quinzaine d'années). Des rails approximatifs qui avec les 20cm d'eau rendent fréquents les déraillements. Les galeries sont justes assez larges pour les wagons; à leurs passages, tout le monde se plaque à la paroi pour attendre que le wagon ne passe qu'à moins de 30cm de son ventre...
Au fond de la mine, c'est la rencontre avec les mineurs qui profitaient de la pause de midi pour changer leur chique de coca. Tous crachent et toussent grassement: la maladie de la silicose commence à s'infiltrer. La plupart étaient très jeunes (17-18 ans), celui de 21 en paraissait déjà 40 ans. Ils nous demandent tous de leurs donner de l'eau, du soda, des feuilles de coca, des cigarettes ou encore de la dynamite, qu'on doit tous acheter avant de se rendre sur le site, en guise de "cadeaux" pour les mineurs!
Pierrot et moi avons essayer de les aider un peu, ou du moins, de participer, en remontant des pierres grace au meme systeme qui permet de remonter l'eau au fond d'un puit... on etait tout simplement épuisé apres avoir remonté une seule fois les pierres... les mineurs le font en continue toute la journée.
Pierrot et moi avons essayer de les aider un peu, ou du moins, de participer, en remontant des pierres grace au meme systeme qui permet de remonter l'eau au fond d'un puit... on etait tout simplement épuisé apres avoir remonté une seule fois les pierres... les mineurs le font en continue toute la journée.
Apres 2heures passées dans la mine, nous etions vraiment rassurés de voir la sortie... alors que certains mineurs passent jusqu'à 24h dans une mine. A noter qu'ils sont aussi payés une misere pour ce que l'on peut considerer comme l'un, voir, le metier le plus difficile du monde.
Une experience unique et choquante, mais qui valait le coup!
Une experience unique et choquante, mais qui valait le coup!

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